Jean Hindriks (UCL): «On ne voit que la partie visible des intercommunales »
La responsabilité des partis politiques
Pour Jean Hindriks, c’est aux causes du problème qu’il faut s’attaquer. Et pour lui, « la première erreur grave, c’est l’absence de contrôle des partis sur leurs membres. Que les partis nettoient à l’intérieur de leurs groupes eux-mêmes. C’est de leur responsabilité d’éviter les dérapages qui nuisent à leur réputation », affirme-t-il.
« On vit dans un monde politique qui semble déconnecté de la réalité et du citoyen. Les politiques adoptent des attitudes que les autres membres de ce monde politique adoptent et qu’ils trouvent dès lors normales. La norme d’un comportement, c’est fondamentalement relatif aux comportements des gens qu’on fréquente. Il y a un estompement progressif de la norme », souligne Jean Hindriks.
La présence de l’Etat en Wallonie
En Wallonie, un emploi sur deux est dans le secteur public au sens large. « Cela veut dire », précise Jean Hindriks, « que l’on doit absolument être attentif à la bonne organisation et au bon fonctionnement du service public ». Une économie publique importante est-elle pour autant néfaste au développement de l’économie ? « Non, à condition qu’elle soit efficace mais ce n’est pas le cas », répond Jean Hindriks qui prend les intercommunales pour exemple.
« Une bonne partie du gain de l’intercommunale est capturé par les mandats et conseils d’administration pléthoriques. Il y a un conflit potentiel d’intérêts entre les actionnaires des intercommunales et les citoyens. Les objectifs des intercommunales ne sont pas alignés sur l’intérêt général