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Numéro 42 - Juin 2006

La dynamique des langues en Belgique

couve verteLes enquêtes menées par la Commission européenne en 2001 montrent que la Flandre est bien plus multilingue que la Wallonie, ce qui est sans doute un fait bien connu, mais la différence est considérable. Alors que 59 % et 53 % des Flamands connaissent le français ou l’anglais respectivement, seulement 19 % et 17 % des Wallons connaissent le néerlandais ou l’anglais. Dans une Europe de plus en plus multilingue, 57 % des Wallons déclarent connaître le français uniquement. On dira que cela va mieux du côté des jeunes. A peine ! Si 12 % des Flamands de moins de 40 ans se déclarent unilingues, ce pourcentage s’élève à 51 % dans la même classe d’âge en Wallonie. Le syndrome d’H ‑ du nom de ce personnage qui a signé le contrat Francorchamps sans très bien le comprendre parce qu’il ne connaissait pas l’anglais ‑ est plus répandu que ce qu’on pouvait croire, et on est en droit de se demander s’il est compatible avec les déclarations de faire de la Wallonie une technopole. Comment exporte-t-on si on ne parle pas la langue des pays importateurs, ou tout au moins l’anglais qui devient, et ce pas nécessairement pour de bonnes raisons ou des raisons que l’on aime, la langue internationale. Mais il n’y a pas que l’anglais. Nous vivons, que nous le voulions ou non, dans un pays bilingue et nombreux sont ceux qui insistent sur la solidarité entre régions. Si le Sud veut vraiment que le Nord reste solidaire, la moindre chose est de connaître sa langue, même si c’est de façon imparfaite, même si le français est une langue plus internationale que le néerlandais et que la logique économique induit naturellement plus de Flamands à apprendre le français que des francophones à connaître le néerlandais.

Il faut reconnaître que ces questions ont été ouvertement posées dans le Plan Marshall. Les mesures que celui-ci préconise vont certes dans la bonne direction, mais sont sans doute très insuffisantes pour combler le retard dans un monde qui bouge très vite.

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